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3 questions à Marjan Rintel, CEO de KLM

Photo du rédacteur: Gate 7Gate 7

Paris le 15 janvier 2025 - Gate 7 a fait un point avec Marjan Rintel CEO de KLM depuis juillet 2022 à l’occasion des vœux à la presse du Groupe Air France KLM.

 

Quel regard portez-vous sur la performance de KLM en 2024 ?

 

Je pense que KLM a fait des progrès de jour en jour. En 2024 nous avons relevé le challenge de recruter plus de personnel, que ce soit pour le traitement des bagages, des opérations au sol, le catering etc. afin de mieux servir nos clients. Nous avons également recruté de nombreux pilotes et personnel de maintenance mais nous devons encore en recruter plus.

 

KLM a fait face à une situation géopolitique complexe et difficile qui nous a obligé à être très réactifs aux évolutions liées aux différents conflits. Comme toute les compagnies nous avons dû faire face aux problèmes et retards de la chaine d’approvisionnement qui affectent le secteur aéronautique.

 

Nous avons augmenté le nombre d’avions en réserve afin de faire face rapidement aux problèmes techniques que nos avions pourraient rencontrer.


Marjan Rintel, CEO de KLM @christophechouleur
Marjan Rintel CEO de KLM

Vous évoquez le besoin de recruter plus de pilotes en 2025, comment vous y prenez-vous ?

 

Les recrutements sont nécessaires pour palier au départ à la retraite d’une partie de nos pilotes ou pour compenser ceux qui font le choix de travailler à temps partiel. Parallèlement, nous devons former nos pilotes sur les Airbus qui rejoignent progressivement notre flotte dans le cadre de son renouvellement.  

 

Nous avons annoncé cette semaine que le néerlandais n’était plus nécessaire pour devenir pilote chez KLM au profit de l’anglais, ce qui élargit considérablement le bassin de recrutement. Cela a suscité beaucoup d’intérêt.

 

Nous avons également doublé les capacités d’apprentissage et d’entrainement pour former tous ces nouveaux pilotes.


 

Benjamin Smith a évoqué la nécessité de créer un cadre favorable au développement des compagnies européennes face à la concurrence de compagnies comme Turkish Airlines ou les compagnies du Golf. Qu’attendez-vous du gouvernement néerlandais ?

 

L’environnement actuel est très incertain et nous manquons de visibilité alors que gouvernement actuel réfléchit à imposer de nouvelles taxes au secteur

 

Nous investissons entre 6 et 7 milliards d’euros dans une flotte de dernière génération qui consomme moins et avons besoin de plus de stabilité pour poursuivre notre chemin.

 

Ces évolutions fiscales et réglementaires vont souvent à l’encontre de notre volonté d’accélérer notre transition vers une flotte d’avions plus propres, plus silencieux et plus économiques. 

 

Si la capacité devait être réduite la question de la nécessité et la faisabilité de nos investissements se pose clairement.

 

Dans un environnement concurrentiel comme celui du transport aérien, la surcharge de taxe pourrait inciter les clients à partir d’autres pays et donc avoir un impact négatif sur notre capacité à relier les Pays-Bas au reste du monde.



Entretien réalisé par Christophe Chouleur pour Gate7

 

 

 

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