Sans surprise les deux géants de l'aviation sont très violemment impactés par la crise du coronavirus.
Boeing qui était déjà en difficulté suite au grounding des 737 MAX depuis un an a déjà annoncé le licenciement de 10 % de ses salariés basés sur la côte ouest avec environ 7000 suppressions de postes sur les chaînes de production de la région de Seattle.
Le constructeur américain, dont les salariés ont repris le travail en début de semaine, fait également face à l'annulation de commandes passées par des loueurs d'avion et l'avionneur a dû repousser en mai le vol test qui permettrait le retour en vol du 737 MAX. Cependant compte tenu du nombre impressionnent d'appareils cloués au sol la reprise de la production n'est pas aujourd'hui la préoccupation majeure des compagnies clientes.
chaine de montage Boeing de Renton photo chc
Du coté d'Airbus ou les usines tournent au ralenti l'inquiétude est également forte. Le président du constructeur européen a annoncé que le groupe perdait de l'argent de manière inédite et jouait sa survie.
La baisse de la production actuelle est sans précédent mais il n'est pas exclu qu'il faille encore réduire la voilure dans les mois qui viennent et que des mesures sociales soit prises pour faire face à ce défi. En effet même avec des carnets de commande aujourd'hui bien remplis il n'est pas exclu que les compagnies reportent les livraisons ou annulent les commandes passées.
Au-delà des emplois directs chez les deux constructeurs ce sont des milliers d'emplois indirects qui sont mis en danger chez les fournisseurs et équipementiers des deux avionneurs dont un certain nombre de PME mal équipées pour résister au séisme qui secoue le secteur aéronautique.
salariés d'Airbus sur le site de Toulouse photo chc
Paris le 27/04/2020
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