Paris CDG fait le pari d'allier développement et sobriété.
- Gate 7
- 31 mars
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Paris le 31 mars 2024 - Quatre ans après l'abandon du terminal 4, la nécessité de développer l'aéroport de Paris CDG pour l'adapter aux prévisions de trafic, reste d'actualité. Cependant pour adapter les capacités de l'aéroport qui accueille aujourd'hui 200000 voyageurs par jour, le groupe ADP a opté pour une stratégie fondamentalement différente du projet initial.
Finie l'augmentation massive en un seul bloc des capacités de l'aéroport en créant un nouveau terminal, place à une croissance progressive et modulaire afin de garantir un avenir durable à Paris-Charles de Gaulle. L'objectif est de répondre à la croissance des besoins, sans surdimensionner les capacités, de manière étalée dans le temps, en fonction de la demande constatée et en déployant la politique de construction bas carbone déjà entamée notamment à Orly, avec des processus et des matériaux moins émissifs.
Après avoir métamorphosé le Terminal 1 et transformé les terminaux B et D, la priorité sera donnée au développement de capacités d’accueil des voyageurs en connexion entre le train et l’avion et à l’amélioration de la compétitivité du hub d’Air France et de ses partenaires Skyteam en proposant une meilleure expérience de la correspondance.


La multimodalité au coeur du projet
Aujourd’hui, près de 67 % des passagers et 90 % des salariés viennent en voiture, l'objectif est de doubler, en 2035, la part des passagers venant à l’aéroport par les transports collectifs (versus 2023) et de faciliter l'accès à l'aéroport aux salariés.
Des évolutions majeures de l’offre de mobilité ferrée et collective dans les années à venir Le TER Roissy-Picardie, fin 2026, permettra de renforcer la liaison en TGV avec Amiens et la liaison en TER avec le sud des Hauts-de-France, notamment l’Oise.
Le CDG Express, début 2027, reliera directement l’aéroport à Paris depuis la gare de l’Est en 20 minutes. La ligne 17 du Grand Paris Express, en 2030, permettra de relier La Défense en 35 minutes et la gare Saint-Lazare en 33 minutes avec une correspondance à Saint-Denis–Pleyel. Les 3 nouvelles liaisons de bus à haut niveau de service du Grand Roissy, en 2030, dont la maîtrise d’ouvrage est portée par le département du Val-d'oise renforceront la déserte territoriale (deux d’entre elles accueillies à Roissypôle).
Par ailleurs, le Groupe ADP se prépare à accueillir la ligne 19 du Grand Paris Express, si son ouverture est confirmée, qui permettrait de relier le pôle de La Défense à l’aéroport via le Val-d’Oise notamment. En complément des offres de transports collectifs, le renforcement des continuités cyclables permettra de relier la capitale à Paris-Charles de Gaulle, et facilitera les accès des salariés, principalement pour les communes les plus proches.
Dès 2025, 8 km réalisés par le Groupe ADP seront mis en service pour relier le sud de la zone cargo à Roissypôle.


Des aménagements phasés et modulaires
Le projet prévoit de renforcer la gare CDG2 pour en faire le centre de gravité de l’aéroport, aujourd’hui et pour les développements futurs.
Avant toute nouvelle construction il s'agit de densifier les terminaux existants : rénovation, reconversion et faire levier des technologies comme l’intelligence artificielle pour en maximiser la performance. Cela avant de créer des capacités nouvelles.
Le projet met également en avant le besoin d'une meilleure connexion ferrée entre les terminaux : à la fois avec un métro en zone publique et un autre en zone réservée (après les contrôles), avec un effort particulier sur la correspondance.
D'ici 2032, le Terminal 2G sera agrandi et connecté au reste des terminaux du 2E grace à un métro de correspondance.


En fonction de l'évolution du trafic et des besoins la capacité d'accueil sera progressivement accrue avec la création de nouvelles salles d'embarquement


Optimiser les activités de fret
Le tonnage transporté, de 1,9 million de tonnes en 2024, pourrait quasiment doubler à l’horizon 2050, non par le doublement des vols cargo, mais par l’emport de fret plus important des compagnies aériennes dans les avions passagers long-courrier.
Réaménager la zone cargo pour optimiser l’usage des surfaces existantes, plutôt que d’élargir l’emprise foncière : grâce notamment à la verticalisation des nouveaux parcs d’activités ou gares de fret. Mécaniser et automatiser le traitement du fret : viser un passage d’efficacité du traitement, actuellement de 5 à 6 tonnes par m2 de surface de plancher et par an, à 8 à 10 tonnes par m2 et par an

Le développement de CDG passe également par la création d'un immobilier durable pour la qualité de vie et l’emploi et le développement des capacités de production et de distribution d’énergies renouvelables (géothermie, photovoltaïque)
Gate7 / Paris CDG fait le pari d'allier développement et sobriété / ADP / Christophe Chouleur
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