A l'occasion de la journée internationale du droit des femmes, Air France et l'association Airemploi Espace Orientation ont organisé, en partenariat avec les fédérations professionnelles du secteur, ainsi que l'Armée de l'Air et de l'Espace et la la Marine, une journée dédiée à la féminisation des métiers de l'aéronautique et du Spatial. Une centaine de jeunes filles, scolarisées de la troisième à la terminale, ont pu aller à la découverte de ces métiers. Elle ont pu constater qu'ils n'étaient pas réservés aux hommes mais accessibles aux femmes comme en témoignaient les participantes qui animaient les différents stands. De quoi susciter, espérons le, quelques futures vocations et faire tomber les idées reçues.
Gate 7 a rencontré deux femmes pilotes et deux élèves pour recueillir leurs impressions.
Audrey Escoubet commandant de bord sur les appareils de la famille Airbus A320 au sein d'Air France
Passionnée depuis toute petite son rêve a toujours été d'être pilote et elle a commencé à piloter dès 13 ans.
C'est pourtant par une école de commerce qu'elle a débuté ses études supérieures sa famille n'étant pas favorable a ce qu'elle exerce ce métier.
C'est au Canada qu'elle a découvert l'aviation de brousse et lorsqu'elle y retourne à la fin de son école de commerce c'est la qu'elle se forme comme pilote professionnelle tout en menant parallèlement sa formation française.
Elle rejoint Air France en l'an 2000 ou elle vole comme copilote sur Airbus A320, Airbus A330 et Boeing 777 et a été lâchée commandant de bord sur A320 en 2018.
Les résistances Audrey auxquelles a du faire face étaient centrées sur la dimension familiale avec l'idée que ce métier n'était pas compatible avec une vie de famille. Mariée avec deux enfants elle prouve aujourd'hui que c'est possible et avant tout une question d'organisation.
Elle constate une réelle évolution sur la place des femmes dans ce métier qui, chez Air France, sont passées de 3 % à 10 % au sein du métier de pilote. Son expérience montre que beaucoup plus de femmes se présentent sur les forums et se projettent sur ce métier.
A bord, les retours sont pour la plupart positifs et de nombreux passagères lui témoignent de leur sympathie et la félicitent preuve qu'une femme commandant n'est pas encore totalement anodin.
Commandant Juliette V. pilote de chasse et pilote de drone au sein de l'Armée de l'Air et de l'ESpace
Après une classe terminale mention S elle fait Math sup et Math spé pour intégrer l'école de l'Air en 2006 avec une option physique chimie.
Elle est formée à l'école de l'Air pendant 3 ans et macaronée pilote de chasse en 2011 et intègre son premier escadron à Nancy avant de devenir pilote opérationnel sur Mirage 2000D en 2015. Elle a effectué de nombreuses missions de guerre et est ensuite passé pilote de drone Reaper, tout comme son mari qui est également pilote de chasse, sur la base de Cognac.
Elle avoue que ce métier n'était pas au départ une vocation et c'est la rencontre d'aviateurs en classe prépa. Si sa famille a d'abord été très surprise de son choix dans un premier temps, elle l'a ensuite soutenu sans faille.
L'Armée de l'Air compte aujourd'hui 23% de femmes et 10% de femmes pilotes et Juliette confirme que ces métiers sont accessibles au femmes.
Selon elle c'est avant tout la méconnaissance du métier et des craintes sur la comptabilité avec une vie de famille qui peut freiner les ambitions des jeunes filles.
Mariée, maman d'une petite fille, elle témoigne justement que le métier de pilote de chasse et une vie de famille sont compatibles.
Melendra Kiruya élève de 3eme au collège Jacques Jorissen de Drancy
Interrogée sur ce qui l'a marqué lors de ce forum, Melendra avoue avoir été surprise de découvrir la place des femmes dans les métiers aéronautiques notamment au sein de l'Armée de l'Air et de l'Espace et de la Marine, métiers qu'elle imaginait réservés aux hommes.
Si elle ne se projète pas spécifiquement vers les métiers de l'aérien et s'imagine travailler dans des fonctions supports cette journée a été une belle occasion de découvrir que les femmes avaient toute leur place au sein de grandes entreprises et de dépasser les idées reçues.
Yamina Kaoui élève en classe terminale au lycée Georges Brassens de Villepinte
C'est la diversité des métiers présentés qui a retenu l'attention de Yamina qui a trouvé un réel interêt pour le stand Ariane Group et la présentation d'une activité ou le rôle des femmes est encore peu connu.
S'il est prématuré de décider de la voie à suivre, Yamina est intéressée par les métiers d'accueil qui peuvent être proposés par plusieurs entreprises du secteur et notamment Air France.
Créée par Air France, le GIFAS et la FNAM, AIREMPLOI Espace Orientation a pour mission de faire connaître la diversité des métiers et des formations de l'industrie aéronautique et spatiale et de l'aérien
Découvrir les actions d'AirEmploi : https://www.airemploi.org/
A l'issue de cette journée de découverte et d'échanges les entreprises partenaires ont signé la charte "Féminisons les métiers de l'aéronautique et du spatial".
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